Nice 2013
+8
albatross
mijo
alexis-ks10
Dom
Christophe
Thierry
David S
oldricky
12 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Nice 2013
Salut les gars,
Je suis de retour de Nice à l instant même. Je posterai un compte rendu de la course au plus tôt; Merci mille fois pour vos encouragements. Super Sympa. Week end inoubliable
A très Bientôt
Greg
Je suis de retour de Nice à l instant même. Je posterai un compte rendu de la course au plus tôt; Merci mille fois pour vos encouragements. Super Sympa. Week end inoubliable
A très Bientôt
Greg
gregario- CD
- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 20/11/2011
Re: Nice 2013
Greg You are a IRONMAN !!!!
Thierry- Iron Man
- Nombre de messages : 1433
Age : 43
Date d'inscription : 19/10/2009
Re: Nice 2013
bravo,bravo,bravo,bravo,super génial,vous etes des guerriers,ça c'est beau!allez bonne récup les zozos!
caterpillar- LD
- Nombre de messages : 495
Age : 53
Localisation : chambéry
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: Nice 2013
Merci pour tous vos messages et bravo a Greg pour son 1er ironman à bientôt pour un CR
bout2bois- LD
- Nombre de messages : 227
Date d'inscription : 12/09/2007
Re: Nice 2013
Bravo Eric le guerrier. De mon côté, je travaille sur mon CR. Il arrive bientôt
gregario- CD
- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 20/11/2011
Re: Nice 2013
Le chronomètre de l’aéroport indiquait 12h27mn. Il me restait moins de 5 kms à parcourir avant de toucher au graal. Je me dis que j'allais faire normalement un petit sub 13 et que c'était pas si mal après tout . Mais très vite, je devais me rendre à l'évidence que je courais en 7mn30 au kilo depuis 2 heures; Mes repères avaient changé et il fallait revoir le curseur à la baisse;la normalité n'existe pas dans l’ ironman . Depuis plusieurs heures, la ligne d'arrivée était mon unique obsession et pourtant je décidais de relever un dernier challenge absurde et dérisoire. Accélérer pour atteindre la vitesse supersonique de 10 km à l'heure! Voilà le challenge. Après 20 secondes d'effort, les muscles en crise, je dû me résoudre à ralentir pour reprendre mon allure de sénateur grabataire; Ce n'est qu'à 2 km du but que je sentis le souffle de la victoire me pousser; Je finis avec un autre concurrent: félicitations mutuelles, émotions partagées, dernier ravito esquivé; Je n'avais plus mal; lui non plus me semblait il. Nous accélérions maintenant de plus en plus fort; C'était sur , je n'avais plus mal et je ne pensais à rien d'autre que de savourer; J'applaudis la foule enthousiaste. Je tapais dans les mains tendues. Je serrais les poings. Amis à 300 mètres;, Parents à 100 mètres. Sourires.50 mètres...la moquette bleue...10 mètres....la musique assourdissante... la montée...la derniere main….L'arche... Grégory , you are an ironman.
C’est avec bien peu d’espoirs que je gonflais mon boyaux à, 15 mn du grand depart. Curieuse impression de participer sans pouvoir etre à 100 %. La faute à ce foutu trou de l’Avenue Foch dans lequel ma cheville avait tourné 10 jours auparavant. Le bilan medical était sans espoir et je devais me rendre à l’évidence: on ne peut pas courir avec une entorse.
Pourtant dans ces 15 derniers jours, je tentais un banco : je m’interdisais toute pratique sportive avant le jour J. Je n’ai ni roulé, ni couru, ni nagé afin de preserver ma cheville. Celle ci fut massée , strappée et et re strappée encore la veille de la course par un kiné de l’organisation. Les tests en mer et mes 10 kms de velo de la veille furent concluants et rassurants .
L’atmosphère du départ est un moment particulier dans un ironman. La tension y est palbable.
Je n’entendais plus grand chose et ne voyais pas davantage mais je pense que l’experience acquise lors de ces 3 dernières années de triathlon m’a été très utile . C’est donc finalement assez tranquille que je rentrais le dernier dans l’eau.1H29 plus tard, la torpille san priote sortait de l’eau à califourchon pour ne pas marcher sur les galets ..
Mon entrée tardive dans l’eau m’obligea à doubler des dizaines de concurrents encore plus mauvais que moi. Au menu : Une nage lente et régulière ;Un bourre pif recu sans consequence à mi parcours; Une nage en zig zag dans une mer plus houleuse que d'habitude à cette heure ci; une bonne brulure dans le cou avec le frottement de la combinaison.
A l’arrivée un temps minable mais une sortie de l’eau sans fatigue.
Mon vélo m’attendait bien esseulé dans un parc vidé de ses monstres cornus à jantes larges. La transition fut un éloge à la lenteur en raison d’une désorgarnisation maladive et d’une patte folle.
Le depart de La Prom’ jusqu’au sommet de l’Ecre fut jubilatoire : je doublais ( droite, droite, right, right pour me frayer un passage au milieu de ce peloton géant). Les jambes étaient exactes au RDV et j’avalais les bosses sans forcer outre mesure mais sur un bon braquet.
Au detour d’un virage au pieds de l’Ecre, gisait un corps inerte qui ne sera jamais réanimé. Les premiers secours s’affairait sur le malheureux en lui prodiguant les premiers soins . Ca n’est que quelques heures plus tard que j’appris la mort de ce jeune anglais qui avait heurté un mur de plein fouet dans une descente pourtant anodine.
La course avait repris ses droits mais désormais je n’abordais plus les descentes à la meme vitesse . La prudence m’accompagnera donc jusqu’au bout.
Dois je continuer à me taper dedans au risque de péter bien fort sachant que de toutes facons la course s’arrêterait à l’issu du vélo ? Dois je relacher l’effort afin d’essayer de courir et faire une croix sur le “gros” vélo ?
Je choisis la deuxième option: Pause(s) pipis, descentes prudentes, braquet souple dans les faux plats descendants. Je me refaisais doubler sans chercher à réagir. Avant de replonger vers Nice au Broc, je savais que mes temps vélo déclinaient mais il me restait un peu de force pour courir.
Après 100 mètres de course à pieds, je croisais Van Lierde qui en finissait dans un temps record de 8h10. Il avait un marathon d’avance sur moi. Derrière lui, un homme obus , bert Aernouts, avait couru son marathon dans le temps extraordinaire de 2h37. Combien valait ce mec sur un marathon sec me dis je ? 2H20 peut etre . C’est en me grattant la tête pour bien reflechir à la question que je m’apercus que je n’avais pas de casquette. Ce détail anodin en temps normal allait me faire travailler du chapeau pendant tout le premier tour car je savais que cette erreur de débutant pouvait m'être fatale. Les douches régulières me sauvèrent et je courus toute la course sans mon couvre chef qui était bien tranquillement au fond de mon sac ( il doit encore y etre).
Je cherchais Eric sans jamais le trouver. Comme je n’avais pas la trifonction du club, je me disais que lui non plus ne l’avait peut être pas. Il devait etre légèrement devant moi après le vélo et plus largement devant après la course. Le résultat confirma mes impressions; Un très grand bravo à lui. Une nouvelle fois Finisher!
Après 200 mètres de course, je savais que j’allais terminer mon ironman; Je n’avais pas mal à condition de poser mon pieds proprement dans l’axe sur le bitume. Je n’étais pas dans un marathon mais dans des tours; Il y en avait quatre; Ces tours etaient rythmés par l’alimentation; A chaque ravito, je marchais , buvais; Je ne mangeais plus de barres energetiques et ne pris que 2 gels; Je me concentrais sur les bananes, oranges et biscuits aperos ( tuc). L’aéroport était transormé en pissotière géante à ciel ouvert. Je profitais moi aussi du lieu pour pisser chaque tour, tranquillement , toujours sous le meme arbre. Je suis resté fidèle tout le marathon : Fidèle aux douches, à mon coca, à mes oranges, à mes tucs, aux mains tendues, à mon arbre.
En dépit de la longueur de la journée, je peux dire avec le recul que jamais je ne me suis ennuyé. Je me souviens de chaque detail de la journée. Le plaisir avait largement pris le pas sur la douleur en dépit d’un petit malaise une fois la ligne franchie. Allongé sur un lit de fortune avec une perfusion d’eau et de glucose , je me refaisais le film de la journée avec une émotion sans larme. J’etais transi de froid et je rentrais à l’hotel avec une couverture dorée qui me servait de cap. Sous ma cap, je portais fièrement mon polo de finisher.
Devant la splendide rade de Villefranche sur mer, je tombais ma deuxième binouze et je n’etais pas encore ivre. C'est bon, j'avais récupéré
Vous avez été nombreux sur la toile à nous encourager pendant la course. Merci. Vive le triathlon!
Prochains objectifs : probablement le CD des gorges de l’ardeche et le "par équipe" de Paladru.
Bonne chance aux participants de l’Alpe d’Huez . Par avance , un immense bravo aux gars d’Embrun. Guerriers.
A+
Gregario
NB : pour information et pour désacraliser la distance , j’ai pris le départ avec 530 kms de cap, 2800 kms de velo ( bcp de D+) et un famélique 60 kms de natation depuis le 1er janvier.
C’est avec bien peu d’espoirs que je gonflais mon boyaux à, 15 mn du grand depart. Curieuse impression de participer sans pouvoir etre à 100 %. La faute à ce foutu trou de l’Avenue Foch dans lequel ma cheville avait tourné 10 jours auparavant. Le bilan medical était sans espoir et je devais me rendre à l’évidence: on ne peut pas courir avec une entorse.
Pourtant dans ces 15 derniers jours, je tentais un banco : je m’interdisais toute pratique sportive avant le jour J. Je n’ai ni roulé, ni couru, ni nagé afin de preserver ma cheville. Celle ci fut massée , strappée et et re strappée encore la veille de la course par un kiné de l’organisation. Les tests en mer et mes 10 kms de velo de la veille furent concluants et rassurants .
L’atmosphère du départ est un moment particulier dans un ironman. La tension y est palbable.
Je n’entendais plus grand chose et ne voyais pas davantage mais je pense que l’experience acquise lors de ces 3 dernières années de triathlon m’a été très utile . C’est donc finalement assez tranquille que je rentrais le dernier dans l’eau.1H29 plus tard, la torpille san priote sortait de l’eau à califourchon pour ne pas marcher sur les galets ..
Mon entrée tardive dans l’eau m’obligea à doubler des dizaines de concurrents encore plus mauvais que moi. Au menu : Une nage lente et régulière ;Un bourre pif recu sans consequence à mi parcours; Une nage en zig zag dans une mer plus houleuse que d'habitude à cette heure ci; une bonne brulure dans le cou avec le frottement de la combinaison.
A l’arrivée un temps minable mais une sortie de l’eau sans fatigue.
Mon vélo m’attendait bien esseulé dans un parc vidé de ses monstres cornus à jantes larges. La transition fut un éloge à la lenteur en raison d’une désorgarnisation maladive et d’une patte folle.
Le depart de La Prom’ jusqu’au sommet de l’Ecre fut jubilatoire : je doublais ( droite, droite, right, right pour me frayer un passage au milieu de ce peloton géant). Les jambes étaient exactes au RDV et j’avalais les bosses sans forcer outre mesure mais sur un bon braquet.
Au detour d’un virage au pieds de l’Ecre, gisait un corps inerte qui ne sera jamais réanimé. Les premiers secours s’affairait sur le malheureux en lui prodiguant les premiers soins . Ca n’est que quelques heures plus tard que j’appris la mort de ce jeune anglais qui avait heurté un mur de plein fouet dans une descente pourtant anodine.
La course avait repris ses droits mais désormais je n’abordais plus les descentes à la meme vitesse . La prudence m’accompagnera donc jusqu’au bout.
Dois je continuer à me taper dedans au risque de péter bien fort sachant que de toutes facons la course s’arrêterait à l’issu du vélo ? Dois je relacher l’effort afin d’essayer de courir et faire une croix sur le “gros” vélo ?
Je choisis la deuxième option: Pause(s) pipis, descentes prudentes, braquet souple dans les faux plats descendants. Je me refaisais doubler sans chercher à réagir. Avant de replonger vers Nice au Broc, je savais que mes temps vélo déclinaient mais il me restait un peu de force pour courir.
Après 100 mètres de course à pieds, je croisais Van Lierde qui en finissait dans un temps record de 8h10. Il avait un marathon d’avance sur moi. Derrière lui, un homme obus , bert Aernouts, avait couru son marathon dans le temps extraordinaire de 2h37. Combien valait ce mec sur un marathon sec me dis je ? 2H20 peut etre . C’est en me grattant la tête pour bien reflechir à la question que je m’apercus que je n’avais pas de casquette. Ce détail anodin en temps normal allait me faire travailler du chapeau pendant tout le premier tour car je savais que cette erreur de débutant pouvait m'être fatale. Les douches régulières me sauvèrent et je courus toute la course sans mon couvre chef qui était bien tranquillement au fond de mon sac ( il doit encore y etre).
Je cherchais Eric sans jamais le trouver. Comme je n’avais pas la trifonction du club, je me disais que lui non plus ne l’avait peut être pas. Il devait etre légèrement devant moi après le vélo et plus largement devant après la course. Le résultat confirma mes impressions; Un très grand bravo à lui. Une nouvelle fois Finisher!
Après 200 mètres de course, je savais que j’allais terminer mon ironman; Je n’avais pas mal à condition de poser mon pieds proprement dans l’axe sur le bitume. Je n’étais pas dans un marathon mais dans des tours; Il y en avait quatre; Ces tours etaient rythmés par l’alimentation; A chaque ravito, je marchais , buvais; Je ne mangeais plus de barres energetiques et ne pris que 2 gels; Je me concentrais sur les bananes, oranges et biscuits aperos ( tuc). L’aéroport était transormé en pissotière géante à ciel ouvert. Je profitais moi aussi du lieu pour pisser chaque tour, tranquillement , toujours sous le meme arbre. Je suis resté fidèle tout le marathon : Fidèle aux douches, à mon coca, à mes oranges, à mes tucs, aux mains tendues, à mon arbre.
En dépit de la longueur de la journée, je peux dire avec le recul que jamais je ne me suis ennuyé. Je me souviens de chaque detail de la journée. Le plaisir avait largement pris le pas sur la douleur en dépit d’un petit malaise une fois la ligne franchie. Allongé sur un lit de fortune avec une perfusion d’eau et de glucose , je me refaisais le film de la journée avec une émotion sans larme. J’etais transi de froid et je rentrais à l’hotel avec une couverture dorée qui me servait de cap. Sous ma cap, je portais fièrement mon polo de finisher.
Devant la splendide rade de Villefranche sur mer, je tombais ma deuxième binouze et je n’etais pas encore ivre. C'est bon, j'avais récupéré
Vous avez été nombreux sur la toile à nous encourager pendant la course. Merci. Vive le triathlon!
Prochains objectifs : probablement le CD des gorges de l’ardeche et le "par équipe" de Paladru.
Bonne chance aux participants de l’Alpe d’Huez . Par avance , un immense bravo aux gars d’Embrun. Guerriers.
A+
Gregario
NB : pour information et pour désacraliser la distance , j’ai pris le départ avec 530 kms de cap, 2800 kms de velo ( bcp de D+) et un famélique 60 kms de natation depuis le 1er janvier.
gregario- CD
- Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 20/11/2011
Re: Nice 2013
Bravo Greg, super CR !!
Thierry- Iron Man
- Nombre de messages : 1433
Age : 43
Date d'inscription : 19/10/2009
Re: Nice 2013
Faut y croire pour prendre le départ avec une patte folle. Rien que ça déjà respect. Le finir, c'est que t'es un guerrier et que t'as du mental. Au plaisir de te féliciter de vive voix, pour ton maillot de finisher et pour le récit de ta course qui situe plutôt bien la réalité de la chose.
oldricky- Iron Man
- Nombre de messages : 3122
Localisation : du côté du soleil levant
Date d'inscription : 19/09/2007
Re: Nice 2013
B R A V O ........ GREG gros mental, belle analyse bon repos et a tout bientôt devant une ptite binouzzz
Dom F
Dom F
albatross- LD
- Nombre de messages : 230
Date d'inscription : 07/05/2009
Re: Nice 2013
Bravo Greg!!!
Tu vas pouvoir payer l'apéro maintenant... ;-)
Tu vas pouvoir payer l'apéro maintenant... ;-)
David S- Iron Man
- Nombre de messages : 1031
Age : 38
Localisation : Villefranche Sur Saone
Date d'inscription : 17/10/2009
Re: Nice 2013
Bravo aux 2 finishers
Il y aura toujours le Triathlon et l'Ironman
Le Triathlon est un sport qui dure quelques heures, l'Ironman est une aventure qui dure 6 mois
Bonne récup
A+
Il y aura toujours le Triathlon et l'Ironman
Le Triathlon est un sport qui dure quelques heures, l'Ironman est une aventure qui dure 6 mois
Bonne récup
A+
Dom- Iron Man
- Nombre de messages : 675
Date d'inscription : 18/11/2007
Re: Nice 2013
Dom t'es un poete! Bravo Greg, tu as de sacrées ressources pour compenser une préparation quelque peu contrariée.
bravo et à Eric aussi!!
bravo et à Eric aussi!!
Page 2 sur 2 • 1, 2
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum