EMBRUN 2008
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Gillou le fêteur
bout2bois
hawai_2021
ED
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Re: EMBRUN 2008
Kermit a écrit:Rodolphe a passé la ligne d'arrivée 19ème en 11h09 et on indiquait Bout2Bois en T2 à 9h15
Trop fort ce Roroc. Chapeau bas.
Re: EMBRUN 2008
Vu les conditions, cet embrunman là c'était vraiment un truc de costauds et je te parle pas des nanas qui se sont alignées sur ce machin d'enfer. Gros gros gros respect pour tous les participants à qui finishers ou pas je souhaite de se remettre à la hauteur de l'effort fourni.
oldricky- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
Eric a franchi la ligne en 13h et des mèches. Chapeau Boutdebois, je suis sans voix, c'est énorme. Faudra nous raconter les orages , le froid et le reste. Idem pour Roroc. Je suis en train d'écouter la RAM, il est 22h54, ça arrive encore. Bonne récup
oldricky- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
merci à tous pour votre soutien, je ferai un cr prochainement, ce soir je suis un peu raide
bout2bois- LD
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Re: EMBRUN 2008
Bravo !
Pour quelqu'un qui arrivait des régions chaudes, tu t'es bien adapté aux conditions
On a hâte de lire le CR, en attendant récupère bien.
A Lyon ce matin on a retrouvé le soleil mais la journée d'hier était apocalyptique
Pour quelqu'un qui arrivait des régions chaudes, tu t'es bien adapté aux conditions
On a hâte de lire le CR, en attendant récupère bien.
A Lyon ce matin on a retrouvé le soleil mais la journée d'hier était apocalyptique
Invité- Invité
Re: EMBRUN 2008
Yes bravo à vous 2 et aussi aux supporters qui sont restés à braver les conditions météo. c'est un vrai métier çà.
Re: EMBRUN 2008
bravo à Rodolphe qui a fait une Nat+Velo fantastique.
bravo au morceau de bois. 13.16 dans ces conditions , avec ce parcours ...
à son âge, quand même ! tout ça n'est pas très raisonnable.
Celà étant, ça fait trop envie.
Je ne sais pas si je pourrais résister longtemps à ne pas le tenter...
bravo au morceau de bois. 13.16 dans ces conditions , avec ce parcours ...
à son âge, quand même ! tout ça n'est pas très raisonnable.
Celà étant, ça fait trop envie.
Je ne sais pas si je pourrais résister longtemps à ne pas le tenter...
hawai_2021- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
Embrun ou comment défier les éléments.
04H00 du mat. Pour une fois ce n’est pas le réveil qui sonne mais le tonnerre qui gronde, je regarde par la fenêtre « ben oui il pleut et il fait froid ». Pas de panique je saute directement dans la combi de natation j’avale deux barres de céréale et hop direction le parc à vélo. Sous un déluge, j’installe mes affaires et attends patiemment le départ.
5h50 départ des filles.
6h00 départ des garçons, je prends le temps de rentrer dans l’eau et commence à nager tranquillement à ma vitesse de croisière. La température de l’eau est excellente 22° A la sortie de l’eau je regarde ma montre et je lis 1H06 j’ai regardé à plusieurs fois ce chrono d’un autre monde pour moi. Je dois dire que ça m’a vraiment motivé pour la suite.
Dans le parc à vélo je regarde les montagnes et les nuages, le beau temps s’emble se lever et le soleil pointe son nez. Je décide alors de jeter mon gore tex dans ma cagette. (Grave erreur). Je pars sur ma monture et j’entame les 20 premiers kilomètres de côtes sans trop de difficulté. Sur le retour de la boucle sur la partie plate du lac, je me surprends même de mettre la plaque et d’attaquer rien que pour le plaisir. En position sur le guidon tri je lis 40km/h, quel pied ! Ayant de bonnes sensations je décide de ne pas trop perdre de temps et de passer le col de l’Izoard assez tôt, je savais que le temps allait se dégrader et surtout à l’approche de Briançon. Mon but faire la descente sur route sèche pour limiter les risques de chute. Je fais l’ascension du col de l’Izoard en gérant au maximum tout au 36X29 à une cadence de 80 tours/min et avec mes nouvelles ZIPP 202 j’ai l’impression monté sans effort. Plus je monte et plus le temps se dégrade et la température baisse. Habillé seulement de ma trifonction, du maillot de vélo du club d’une paire de manchettes je décide de mettre mon coupe vent sans manche pour garder un peu de chaleur. Arrivée au sommet, un vent terrible m’accueil, la température avoisine les 5°, je récupère mon ravitaillement et en l’espace de 30 secondes je sens le froid m’envahir. A cette instant j’oublie la course et je me dis qu’il faut rejoindre le plus vite possible la vallée c’est une question de survie, je verrouille le cerveau et je me dis « de toute façon le froid c’est une sensation de civils » (hihi j’aime bien celle là). Autour de moi les gens panique c’est un peu l’affolement. Pour ma part je mets la plaque et entame la descente à vive allure. La route est mouillée je commence mon apprentissage du freinage avec mes roues carbone, pas facile. Je tremble de partout, j’ai les muscles du dos qui se tétanisent et me font un mal terrible, j’ai des difficultés à lever la tête pour regarder la route mais je refuse de ralentir. Ma vision devient saccadée. A mi descente dans les lignes droites je frôle les 75km/h sur route mouillée. Au loin devant moi j’aperçois des énormes nuages posés sur un mur d’eau là je me dis « prépare toi c’est bientôt pour ta gueule ». A l’approche de Briançon je prends une douche glacée, des trombes d’eau s’abat sur moi je suis littéralement trempé et frigorifié. Je vois plus personne j’ai l’impression d’être tout seul en course. Quelques triathlètes se sont réfugié sous les abris bus pour moi il était hors de question de prendre cette option. J’arrive à Briançon sous un orage de grêles je vois plus rien j’ai les doigts gelés, les routes sont inondées. La descente aura duré 30 minutes. Maintenant je dois me réchauffer absolument alors j’attaque tout sur la plaque même dans les montées, de toute façon avec le froid j’ai les muscles durs et je ne peux plus tenir des cadences élevées. Enfin arrive la terrible montée de Palon face à moi un mur drôle d’impression. Ca été pour moi l’occasion de me réchauffer. Le retour sur Embrun s est fait dans de meilleures conditions. Je clôture le parcours vélo en moins de 8H00 et vraiment content d’arrivée pour moi le plus dur était passé même si il reste tout de même un marathon
Départ pour la course à pied, je fais rapidement le bilan de mes possibilités. Au bout de 2 kilomètres j’ai de bonnes sensations et une assez bonne foulée alors je monte la vitesse me calant à 12km/h bien décidé de tenir cette cadence jusqu’au bout malgré le dénivelé.
Je clôture le premier tour en 1H44 pour 21 kms vraiment content de moi. Pour le deuxième tour, les choses se compliquent au 32ème km je prends une grosse douleur dans chaque mollets m’obligeant à modifier ma foulée. Malgré tout à ce stade je savais que je pouvais rejoindre la ligne d’arriver. Alors je me force à monter les genoux et à garder une bonne cadence mais la douleur est terrible surtout dans mes deux tendons d’Achille. Fort de mon expérience je sais que le corps humain est capable de se surpasser. Alors j’accélère je pousse la machine à son maximum. Et puis sur les deux derniers kilomètres la magie de l’arrivée, les encouragements des gens, le soutien du club Chris, Didier, Christiane, Polo et sa femme me font tout oublier. L’émotion monte. Je finis les dernières lignes droites avec tout ce qui me reste, je ne contrôle plus rien je cours maintenant par réflexe. Au loin la ligne d’arrivée, je la franchis en moins de 4h pour le marathon et en 13H16 pour le temps final. Un véritable exploit pour moi. J’ai du mal à tenir sur mes jambes, je suis vidé, j’ai froid mais content d’avoir pu géré cette folle journée.
04H00 du mat. Pour une fois ce n’est pas le réveil qui sonne mais le tonnerre qui gronde, je regarde par la fenêtre « ben oui il pleut et il fait froid ». Pas de panique je saute directement dans la combi de natation j’avale deux barres de céréale et hop direction le parc à vélo. Sous un déluge, j’installe mes affaires et attends patiemment le départ.
5h50 départ des filles.
6h00 départ des garçons, je prends le temps de rentrer dans l’eau et commence à nager tranquillement à ma vitesse de croisière. La température de l’eau est excellente 22° A la sortie de l’eau je regarde ma montre et je lis 1H06 j’ai regardé à plusieurs fois ce chrono d’un autre monde pour moi. Je dois dire que ça m’a vraiment motivé pour la suite.
Dans le parc à vélo je regarde les montagnes et les nuages, le beau temps s’emble se lever et le soleil pointe son nez. Je décide alors de jeter mon gore tex dans ma cagette. (Grave erreur). Je pars sur ma monture et j’entame les 20 premiers kilomètres de côtes sans trop de difficulté. Sur le retour de la boucle sur la partie plate du lac, je me surprends même de mettre la plaque et d’attaquer rien que pour le plaisir. En position sur le guidon tri je lis 40km/h, quel pied ! Ayant de bonnes sensations je décide de ne pas trop perdre de temps et de passer le col de l’Izoard assez tôt, je savais que le temps allait se dégrader et surtout à l’approche de Briançon. Mon but faire la descente sur route sèche pour limiter les risques de chute. Je fais l’ascension du col de l’Izoard en gérant au maximum tout au 36X29 à une cadence de 80 tours/min et avec mes nouvelles ZIPP 202 j’ai l’impression monté sans effort. Plus je monte et plus le temps se dégrade et la température baisse. Habillé seulement de ma trifonction, du maillot de vélo du club d’une paire de manchettes je décide de mettre mon coupe vent sans manche pour garder un peu de chaleur. Arrivée au sommet, un vent terrible m’accueil, la température avoisine les 5°, je récupère mon ravitaillement et en l’espace de 30 secondes je sens le froid m’envahir. A cette instant j’oublie la course et je me dis qu’il faut rejoindre le plus vite possible la vallée c’est une question de survie, je verrouille le cerveau et je me dis « de toute façon le froid c’est une sensation de civils » (hihi j’aime bien celle là). Autour de moi les gens panique c’est un peu l’affolement. Pour ma part je mets la plaque et entame la descente à vive allure. La route est mouillée je commence mon apprentissage du freinage avec mes roues carbone, pas facile. Je tremble de partout, j’ai les muscles du dos qui se tétanisent et me font un mal terrible, j’ai des difficultés à lever la tête pour regarder la route mais je refuse de ralentir. Ma vision devient saccadée. A mi descente dans les lignes droites je frôle les 75km/h sur route mouillée. Au loin devant moi j’aperçois des énormes nuages posés sur un mur d’eau là je me dis « prépare toi c’est bientôt pour ta gueule ». A l’approche de Briançon je prends une douche glacée, des trombes d’eau s’abat sur moi je suis littéralement trempé et frigorifié. Je vois plus personne j’ai l’impression d’être tout seul en course. Quelques triathlètes se sont réfugié sous les abris bus pour moi il était hors de question de prendre cette option. J’arrive à Briançon sous un orage de grêles je vois plus rien j’ai les doigts gelés, les routes sont inondées. La descente aura duré 30 minutes. Maintenant je dois me réchauffer absolument alors j’attaque tout sur la plaque même dans les montées, de toute façon avec le froid j’ai les muscles durs et je ne peux plus tenir des cadences élevées. Enfin arrive la terrible montée de Palon face à moi un mur drôle d’impression. Ca été pour moi l’occasion de me réchauffer. Le retour sur Embrun s est fait dans de meilleures conditions. Je clôture le parcours vélo en moins de 8H00 et vraiment content d’arrivée pour moi le plus dur était passé même si il reste tout de même un marathon
Départ pour la course à pied, je fais rapidement le bilan de mes possibilités. Au bout de 2 kilomètres j’ai de bonnes sensations et une assez bonne foulée alors je monte la vitesse me calant à 12km/h bien décidé de tenir cette cadence jusqu’au bout malgré le dénivelé.
Je clôture le premier tour en 1H44 pour 21 kms vraiment content de moi. Pour le deuxième tour, les choses se compliquent au 32ème km je prends une grosse douleur dans chaque mollets m’obligeant à modifier ma foulée. Malgré tout à ce stade je savais que je pouvais rejoindre la ligne d’arriver. Alors je me force à monter les genoux et à garder une bonne cadence mais la douleur est terrible surtout dans mes deux tendons d’Achille. Fort de mon expérience je sais que le corps humain est capable de se surpasser. Alors j’accélère je pousse la machine à son maximum. Et puis sur les deux derniers kilomètres la magie de l’arrivée, les encouragements des gens, le soutien du club Chris, Didier, Christiane, Polo et sa femme me font tout oublier. L’émotion monte. Je finis les dernières lignes droites avec tout ce qui me reste, je ne contrôle plus rien je cours maintenant par réflexe. Au loin la ligne d’arrivée, je la franchis en moins de 4h pour le marathon et en 13H16 pour le temps final. Un véritable exploit pour moi. J’ai du mal à tenir sur mes jambes, je suis vidé, j’ai froid mais content d’avoir pu géré cette folle journée.
bout2bois- LD
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Re: EMBRUN 2008
C'est sympa de lire ton CR après avoir bossé cette soirée pour le boulot
Bravo pour ta course, c'est parfois de la survie mais c'est beau
Bravo pour ta course, c'est parfois de la survie mais c'est beau
Dom- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
BRAVO à toi, nous n'aurons vraiment pas eu de chance cette année avec la météo, mais nous sommes des guerriers et toujours FINISHERS. ( cela m'aurait vraiment étonné que tu ne le termine pas ).
Invité- Invité
Re: EMBRUN 2008
Bravo c'est extraordinaire, j'en avais des frissons en lisant ton CR.
C'est un exploit physique et mental !!!
C'est un exploit physique et mental !!!
Invité- Invité
Re: EMBRUN 2008
magnifique compte-rendu, à lire les conditions météos je me suis revu à la marmotte en 2001
Re: EMBRUN 2008
Encore un immense bravo !
Heureusement que tu es un bout de bois, parcequ'un Ironman sous la pluie, ça risque de rouiller...
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hawai_2021- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
Hello bout2bois,
aucun doute là-dessus, ceux qui ont participé étaient surmotivés, ceux qui sont arrivés se sont surpassés. Bon ben t'en fais partie et j'imagine que t'as pas fini d'y penser. Déjà un embrunman normal c'est pas de la tarte mais là no comment. Espère que t'as bien récupéré et au plaisir de t'en serrer 5.
aucun doute là-dessus, ceux qui ont participé étaient surmotivés, ceux qui sont arrivés se sont surpassés. Bon ben t'en fais partie et j'imagine que t'as pas fini d'y penser. Déjà un embrunman normal c'est pas de la tarte mais là no comment. Espère que t'as bien récupéré et au plaisir de t'en serrer 5.
oldricky- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
bout2bois a écrit:Embrun ou comment défier les éléments.
04H00 du mat. Pour une fois ce n’est pas le réveil qui sonne mais le tonnerre qui gronde, je regarde par la fenêtre « ben oui il pleut et il fait froid ». Pas de panique je saute directement dans la combi de natation j’avale deux barres de céréale et hop direction le parc à vélo. Sous un déluge, j’installe mes affaires et attends patiemment le départ.
5h50 départ des filles.
6h00 départ des garçons, je prends le temps de rentrer dans l’eau et commence à nager tranquillement à ma vitesse de croisière. La température de l’eau est excellente 22° A la sortie de l’eau je regarde ma montre et je lis 1H06 j’ai regardé à plusieurs fois ce chrono d’un autre monde pour moi. Je dois dire que ça m’a vraiment motivé pour la suite.
Dans le parc à vélo je regarde les montagnes et les nuages, le beau temps s’emble se lever et le soleil pointe son nez. Je décide alors de jeter mon gore tex dans ma cagette. (Grave erreur). Je pars sur ma monture et j’entame les 20 premiers kilomètres de côtes sans trop de difficulté. Sur le retour de la boucle sur la partie plate du lac, je me surprends même de mettre la plaque et d’attaquer rien que pour le plaisir. En position sur le guidon tri je lis 40km/h, quel pied ! Ayant de bonnes sensations je décide de ne pas trop perdre de temps et de passer le col de l’Izoard assez tôt, je savais que le temps allait se dégrader et surtout à l’approche de Briançon. Mon but faire la descente sur route sèche pour limiter les risques de chute. Je fais l’ascension du col de l’Izoard en gérant au maximum tout au 36X29 à une cadence de 80 tours/min et avec mes nouvelles ZIPP 202 j’ai l’impression monté sans effort. Plus je monte et plus le temps se dégrade et la température baisse. Habillé seulement de ma trifonction, du maillot de vélo du club d’une paire de manchettes je décide de mettre mon coupe vent sans manche pour garder un peu de chaleur. Arrivée au sommet, un vent terrible m’accueil, la température avoisine les 5°, je récupère mon ravitaillement et en l’espace de 30 secondes je sens le froid m’envahir. A cette instant j’oublie la course et je me dis qu’il faut rejoindre le plus vite possible la vallée c’est une question de survie, je verrouille le cerveau et je me dis « de toute façon le froid c’est une sensation de civils » (hihi j’aime bien celle là). Autour de moi les gens panique c’est un peu l’affolement. Pour ma part je mets la plaque et entame la descente à vive allure. La route est mouillée je commence mon apprentissage du freinage avec mes roues carbone, pas facile. Je tremble de partout, j’ai les muscles du dos qui se tétanisent et me font un mal terrible, j’ai des difficultés à lever la tête pour regarder la route mais je refuse de ralentir. Ma vision devient saccadée. A mi descente dans les lignes droites je frôle les 75km/h sur route mouillée. Au loin devant moi j’aperçois des énormes nuages posés sur un mur d’eau là je me dis « prépare toi c’est bientôt pour ta gueule ». A l’approche de Briançon je prends une douche glacée, des trombes d’eau s’abat sur moi je suis littéralement trempé et frigorifié. Je vois plus personne j’ai l’impression d’être tout seul en course. Quelques triathlètes se sont réfugié sous les abris bus pour moi il était hors de question de prendre cette option. J’arrive à Briançon sous un orage de grêles je vois plus rien j’ai les doigts gelés, les routes sont inondées. La descente aura duré 30 minutes. Maintenant je dois me réchauffer absolument alors j’attaque tout sur la plaque même dans les montées, de toute façon avec le froid j’ai les muscles durs et je ne peux plus tenir des cadences élevées. Enfin arrive la terrible montée de Palon face à moi un mur drôle d’impression. Ca été pour moi l’occasion de me réchauffer. Le retour sur Embrun s est fait dans de meilleures conditions. Je clôture le parcours vélo en moins de 8H00 et vraiment content d’arrivée pour moi le plus dur était passé même si il reste tout de même un marathon
Départ pour la course à pied, je fais rapidement le bilan de mes possibilités. Au bout de 2 kilomètres j’ai de bonnes sensations et une assez bonne foulée alors je monte la vitesse me calant à 12km/h bien décidé de tenir cette cadence jusqu’au bout malgré le dénivelé.
Je clôture le premier tour en 1H44 pour 21 kms vraiment content de moi. Pour le deuxième tour, les choses se compliquent au 32ème km je prends une grosse douleur dans chaque mollets m’obligeant à modifier ma foulée. Malgré tout à ce stade je savais que je pouvais rejoindre la ligne d’arriver. Alors je me force à monter les genoux et à garder une bonne cadence mais la douleur est terrible surtout dans mes deux tendons d’Achille. Fort de mon expérience je sais que le corps humain est capable de se surpasser. Alors j’accélère je pousse la machine à son maximum. Et puis sur les deux derniers kilomètres la magie de l’arrivée, les encouragements des gens, le soutien du club Chris, Didier, Christiane, Polo et sa femme me font tout oublier. L’émotion monte. Je finis les dernières lignes droites avec tout ce qui me reste, je ne contrôle plus rien je cours maintenant par réflexe. Au loin la ligne d’arrivée, je la franchis en moins de 4h pour le marathon et en 13H16 pour le temps final. Un véritable exploit pour moi. J’ai du mal à tenir sur mes jambes, je suis vidé, j’ai froid mais content d’avoir pu géré cette folle journée.
Bravo Bout2bois,très beau CR et tout mon respect.
Re: EMBRUN 2008
Un grand Merci à tous
bout2bois- LD
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Re: EMBRUN 2008
bout2bois a écrit:Un grand Merci à tous
Attend que je te félicite avant de dire merci !
Bon OK, presqu'un mois après c'est con mais mieux vaut tard que jamais !
Bienvenu dans la famille des Embrunmans, et double félicitation au regard des conditions météo !
PS : tu m'avais pas dit que t'avais fais hawaï en 1989 !
Re: EMBRUN 2008
Super CR
Moi aussi en le lissant j'ai éprouvé une grande émotion
Tous ceux qui l'on finit ce jour là mérite un grand respect
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kriss- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
kriss a écrit:Super CR
Moi aussi en le lissant j'ai éprouvé une grande émotion
Tous ceux qui l'on finit ce jour là mérite un grand respect
C'est pour ça qu'il était tout détendu notre bout2bois ? Dis donc Choupette, si je fais Embrun tu me lisseras aussi ?
oldricky- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
oldricky a écrit:kriss a écrit:Super CR
Moi aussi en le lissant j'ai éprouvé une grande émotion
Tous ceux qui l'on finit ce jour là mérite un grand respect
C'est pour ça qu'il était tout détendu notre bout2bois ? Dis donc Choupette, si je fais Embrun tu me lisseras aussi ?
Invité- Invité
Re: EMBRUN 2008
bon vu les fortes présomptions de triche qui entourent le 14ème, Roroc est donc legalement une place devant donc 18ème
Re: EMBRUN 2008
....et bout2bois n'est plus 300e mais 299e
extraordinaire histoire que celle de ce gars venu de Gravelines.
Quelque part, le gars est très très fort ... en triche.
Moi je dis chapeau d'avoir réussi à gruger tant de gens sur des compètes aussi importantes.
Celà dit, le lynchage médiatique sur onlinetri devient de plus en plus inquiétant.
ça rappelle quelque part, les plus belles chasses aux sorcières du passé, et pas qu'en sport !
Le tri reste une affaire totalement personnelle. Que ceux qui trichent, manipulent, draftent, soient simplement mis hors course. Savoir que quelques uns devant moi, ont triché, et ne méritent pas leur classement, me fait des bosses.
Franchement, le déferlement de messages haineux, le couteau entre les dents, prêts à l'emmener sur le bûcher me fait des frissons dans le dos...
Ed, j'ai beaucoup aimé ton petit lien sur le lynchage de l'internaute en Chine.
extraordinaire histoire que celle de ce gars venu de Gravelines.
Quelque part, le gars est très très fort ... en triche.
Moi je dis chapeau d'avoir réussi à gruger tant de gens sur des compètes aussi importantes.
Celà dit, le lynchage médiatique sur onlinetri devient de plus en plus inquiétant.
ça rappelle quelque part, les plus belles chasses aux sorcières du passé, et pas qu'en sport !
Le tri reste une affaire totalement personnelle. Que ceux qui trichent, manipulent, draftent, soient simplement mis hors course. Savoir que quelques uns devant moi, ont triché, et ne méritent pas leur classement, me fait des bosses.
Franchement, le déferlement de messages haineux, le couteau entre les dents, prêts à l'emmener sur le bûcher me fait des frissons dans le dos...
Ed, j'ai beaucoup aimé ton petit lien sur le lynchage de l'internaute en Chine.
hawai_2021- Iron Man
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Re: EMBRUN 2008
l'affaire est assez incroyable en effet; mais ce lynchage forumique rappelle certaines périodes sombres , mais l'accusateur est coutumier du fait et malheureusement dispose d'une belle tribune. l'histoire se souviendra qu'a la fin Fouquier-tinville passa lui aussi par la guillotine
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